Centre ophtalmologique Valmy

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9, rue Jeanne Barret

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Larmoiements

Larmoiements :  J’ai les yeux qui pleurent

Qu’est-ce que le larmoiement et ses causes ?

La plupart de nos larmes sont produites par les glandes lacrymales, qui sont situées au-dessus de la moitié externe de chaque œil.

Pour maintenir l’équilibre, les larmes sont continuellement évacuées à chaque clignement, à travers les points lacrymaux dans les coins internes des paupières supérieures et inférieures.

 Elles sont ensuite évacuées à travers les canalicules lacrymaux vers le sac lacrymal situé dans les os du nez. Le trajet se termine dans les fosses nasales, à travers le canal lacrymo-nasal, où les larmes sont soit réabsorbées soit s’évaporent.

Les pathologies des voies lacrymales génèrent un larmoiement encore appelé épiphora.

Un larmoiement est donc secondaire à :

  • un défaut d’évacuation des larmes. Lorsque les voies lacrymales sont obstruées ou rétrécies, les larmes en excès s’accumulent, coulent alors sur les joues et engendre un larmoiement.


Les causes principales sont les lithiases lacrymales, les canaliculites et les sténoses post-traumatiques.

Les malpositions palpébrales ou des points lacrymaux peuvent aussi entraver le trajet des larmes.

  • Une hypersécrétion lacrymale. Cette hypersécrétion est consécutive à une irritation de la surface oculaire (sécheresse oculaire, conjonctivite, blépharite, allergie…). Elle peut être réflexe lors d’exposition au vent, au soleil ou à la poussière. Les capacités excrétoires du système lacrymal sont alors dépassées. 


Les causes du larmoiement sont multiples. Il est essentiel de réaliser un diagnostic étiologique précis avant de décider de la prise en charge thérapeutique.

Qui est concerné ?

Larmoiement de l’enfant

Environ 1% des enfants naissent avec une sténose congénitale du canal lacrymonasal (fermeture du canal reliant la surface oculaire à la fosse nasale).

Dans la majorité des cas le larmoiement est secondaire à l’imperforation du canal lacrymo-nasal.

Il existe alors un larmoiement associé à des sécrétions plus ou moins abondantes sur la surface oculaire et les paupières.

Une « canalisation », c’est à dire une ouverture spontanée de ce canal, survient dans 90% des cas au cours de la première année de vie.

Les parents doivent alors régulièrement laver la surface oculaire des yeux de leur enfant, et il leur est enseigné une technique de massage du sac lacrymal pour « faire pression » sur la sténose et ainsi espérer la lever.

Un examen ophtalmologique de l’enfant permet également d’éliminer les diagnostics différentiels devant un larmoiement.

Larmoiement de l’adulte

Le larmoiement est une cause fréquente de consultation.

Chez l’adulte, le larmoiement est souvent d’origine multifactorielle.

L’incidence des pathologies des voies lacrymales augmente avec l’âge.

Le larmoiement peut-être lié à :

  • une malposition des paupières et du point lacrymal
  • une irritation de la surface oculaire(allergie, syndrome sec, dysfonctionnement meibomien)
  • une sténose du canal lacrymonasal


Un examen ophtalmologique complet associé à un test des voies lacrymales orientera la prise en charge.

Symptômes

Larmoiement chronique

Le larmoiement est un motif de consultation fréquent en raison du fort retentissement physique et psychologique chez les patients.

La baisse d’acuité visuelle, les douleurs et rougeurs oculaires, les irritations palpébrales allant jusqu’à l’eczématisation des paupières sont des symptômes surajoutés très inconfortables pour les patients.

Dacryocystite

Elle désigne une infection du sac lacrymal, qui fait suite à la stagnation des larmes à l’intérieur de celui-ci. La principale cause de dacryocystite est la sténose du canal lacrymo-nasal, c’est-à-dire que ce canal est partiellement ou totalement bouché. Les larmes ne peuvent alors plus s’écouler vers les fosses nasales et stagnent à l’intérieur des voies lacrymales. Le sac se distend et les liquides s’infectent, entraînant des signes inflammatoires locaux.

En cas de dacryocystite, on retrouve une tuméfaction, plus ou moins volumineuse, localisée au coin interne de l’œil. La peau est rouge à ce niveau et la pression en est douloureuse.

Les principales complications d’un tel épisode sont :

  • La fistulisation, avec, parfois, une nécrose de la peau en surface et la vidange de l’abcès
  • La cellulite orbitaire et ses complications, potentiellement très sévères


La prise en charge d’une dacryocystite est médico-chirurgicale.

Dans un premier temps, il convient de prendre en charge l’infection et ses conséquences. Un traitement antibiotique est nécessaire. Parfois, votre ophtalmologiste devra inciser le sac lacrymal, pour évacuer le pus en excès dans celui-ci.

Dans un second temps, il faudra prendre en charge la cause de cet épisode : l’obstruction du canal lacrymo-nasal. L’intervention privilégiée dans ce cas est la dacryo-cysto-rhinostomie(DCRS), qui permet de créer une nouvelle voie d’accès aux fosses nasales, via une incision dans le sac lacrymal et la mise en place d’une sonde d’intubation en silicone.

Quels sont les explorations et traitement ?

L’Exploration des voies lacrymales se fait par  un sondage doux puis un  lavage des voies lacrymales réalisé au cabinet d’ophtalmologie.

Un dacryoscanner ou scanner des voies lacrymales peut être prescrit par le médecin pour localiser précisément l’obstruction des voies lacrymales

Le traitement varie en fonction de la cause du larmoiement et de la localisation de l’obstruction.

  • Le larmoiement dû à une hypersécrétion lacrymale sera traité médicalement par l’instillation de collyres et pommades ophtalmiques en fonction de la cause.
  • Un traitement chirurgical est nécessaire dès lors que le larmoiement est secondaire à un rétrécissement ou une obstruction de la voie lacrymale.

Chez les enfants une intervention chirurgicale est envisagée si le larmoiement persiste après 1 an de vie.

La chirurgie consiste à reperméabiliser les voies lacrymales :

  • soit par sondage et intubation avec mise en place d’une sonde de silicone mono ou bi-canaliculonasales dans la voie lacrymale
  • soit en réalisant une dacryocystorhinostomie : dacryo-cysto-rhinostomie (DCRS), qui permet de créer une nouvelle voie d’accès aux fosses nasales, via une incision dans le sac lacrymal et la mise en place d’une sonde d’intubation en silicone. L’intervention est réalisée au CHU de Dijon sous Anesthésie générale.  La sonde sera enlevée en consultation 1 mois après la chirurgie.