Centre ophtalmologique Valmy

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Kystes et Tumeurs des paupières

«  J’ai une boule sur la paupière »   

Définition  

Les tumeurs des paupières correspondent à l’ensemble des lésions ou excroissances qui se développent au sein des paupières supérieures ou inférieures. Elles peuvent être bénignes ou malignes.

Dans l’enfance, les tumeurs de paupières sont le plus souvent bénignes et sont caractérisées par les chalazions, les molluscum contagiosum, les kystes épidermoïdes, les naevus et les angiomes. Plus rarement, on retrouve le névrome plexiforme qui accompagne les neurofibromatoses de type 1.

Au cours de la vie, le risque de survenue de lésions bénignes ou maligne augmente. L’exposition solaire sans protection accroit le risque de d’apparition des tumeurs malignes avec l’âge.

Les tumeurs les plus fréquentes

Tumeurs bénignes

Les tumeurs bénignes représentent la plus grande majorité des lésions.
Elles sont nombreuses et très fréquentes. Voici quelques exemples :

  • Kystes et verrues

– kystes d’inclusion épidermique, kyste de Moll, kyste de Zeis, l’hydrocystome écrine, kystes dermoides
– papillome, kératose séborrhéique, kératose folliculaire inversée, kératose actinique
– grains de milium, syringome

  • Molluscum contagiosum

Il est lié à une infection virale, causée par Poxvirus. C’est une affection fréquente, qui touche surtout les enfants. L’examen des paupières retrouve un ou plusieurs nodule(s), peu volumineux, proche de la base des cils. Les patients atteints présentent parfois des signes de conjonctivite associés.

  • Xanthélasma

C’est une lésion très fréquente, qui correspond à une accumulation locale, sous la forme d’une plaque, de cholestérol sous la peau. La gène esthétique est d’autant plus importante que les plaques sont étendues et/ou nombreuses. Une ablation peut être réalisée chirurgicalement. Des techniques de traitement au laser sont également possibles. Dans tous les cas, il est nécessaire de rechercher un désordre lipidique sanguin, parfois méconnu.

Tumeurs malignes

Les tumeurs malignes sont susceptibles de s’étendre par phénomène infiltratif. Aussi, un diagnostic ou une prise en charge tardifs peuvent compromettre l’efficacité du traitement.

Certaines lésions pré-disposantes peuvent favoriser les carcinomes, comme la kératose actinique, fortement liée à l’exposition solaire. 

  • Carcinome baso-cellulaire (CBC)

C’est la tumeur maligne palpébrale la plus fréquente. Il représente 90% des cancers de la paupière. Le principal facteur de risque de sa survenue est l’exposition excessive aux rayons ultra-violets, notamment ceux du rayonnement solaire. Le CBC prend l’aspect d’une lésion surélevée, perlée, dont le sommet peut parfois s’ulcérer. Son exérèse chirurgicale est impérative, sous peine de voir la lésion croître, parfois au détriment des structures anatomiques voisines.

  • Carcinome épidermoïde ( ou carcinome spinocellulaire)

Il s’agit d’un autre type de cancer de la paupière, beaucoup moins fréquent que le carcinome baso-cellulaire. Il est néanmoins plus agressif, avec un risque de métastase à distance de la paupière. Le diagnostic n’est pas toujours aisé, puisque son aspect varie d’un individu à l’autre. La présence d’une plaque ulcérée sur la paupière est un signe d’alerte, qui doit conduire à une consultation spécialisée rapide.

Examen et traitement

Il est important de consulter devant l’apparition d’une tuméfaction de la paupière.

Toute lésion d’allure suspecte doit bénéficier d’une ablation par voie chirurgicale (exérèse) afin de réaliser une étude histologique et d’établir une preuve anatomo-pathologique du caractère bénin ou au malin de la lésion.

La chirurgie est le traitement de choix des tumeurs de paupières car elle permet de confirmer le caractère bénin ou malin d’une lésion avec certitude. De plus, seule la chirurgie permet d’affirmer le caractère complet de l’exérèse d’une lésion par l’étude histologique des marges.

Dans quelques cas, l’exérèse de la lésion peut être réalisée en consultation puis les prélèvements adressés au laboratoire pour analyse.

Le plus souvent, l’exérèse de la tumeur se fait au bloc opératoire sous anesthésie locale après avoir anesthésié les paupières.

Il permet de réaliser une ablation dans de bonnes conditions car souvent la lésion, qui est proche de vaisseaux, nécessite une coagulation des tissus cutanés environnants.

Selon la taille de la lésion enlevée, il peut être nécessaire ou indispensable de réaliser une reconstruction de la paupière afin de combler les tissus et de garantir une intégrité fonctionnelle et esthétique de la paupière. Cette reconstruction peut requérir une greffe que vous expliquera le chirurgien au préalable.

Seule l’étude histologique secondaire du tissu affirmera le caractère totale de l’ablation des tissus malins auquel cas, une reprise chirurgicale vous sera proposée par votre chirurgien.

Certaines tumeurs bénignes des paupières peuvent être traitées par laser Argon lors d’une procédure réalisée au cabinet.