Centre ophtalmologique Valmy

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9, rue Jeanne Barret

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Membrane épirétinienne

Définition

Une membrane épi-rétinienne (MER) peut aussi être appelée « membrane épi-maculaire » (MEM).

Il s’agit d’une membrane fibreuse, qui se développe à la surface de la rétine, souvent en son centre (la macula). Cette membrane est fortement adhérente à la rétine. Elle a aussi des propriétés contractiles. On comprend facilement qu’elle modifie la forme de la macula et entraîne des perturbations visuelles.

La macula participe à la vision fine notamment la lecture, du fait de sa densité en cellules visuelles appelées « photorécepteurs ».

La gêne visuelle peut se caractérisée par une baisse de vision plus ou moins progressive, une vision floue, des difficultés à la lecture mais aussi une déformation des lignes verticales ou horizontales dites « métamorphopsies ».

Symptômes 

La membrane se développe très lentement, en plusieurs années.

Au stade initial, elle n’est responsable d’aucun symptôme et seul un examen ophtalmologique attentif pourra déceler sa présence. C’est au fur-et-à-mesure de son extension et de son épaississement qu’elle devient contractile et va être responsable de déformations rétiniennes.

Ses principaux symptômes sont les suivants :

  • Baisse de la vision de près surtout, plus ou moins progressive
  • Gène à la lecture
  • Déformation des lignes (métamorphopsies)
  • Sensation de voir plus gros (macropsie)
  • Vision double (diplopie)

L’apparition d’un trouble visuel nécessite le traitement de cette membrane afin d’éviter une aggravation des symptômes et ou une dégradation de l’acuité visuelle.

L’amélioration spontanée des troubles, sans traitement, reste rare.

Facteurs de risque

Les membranes maculaires se développent le plus souvent avec l’âge.

Elles sont ainsi plus fréquentes après 50 ans (même si elles existent toutefois chez les sujets jeunes).

Lorsque la membrane se développe spontanément, sans cause connue, elle est dite « primitive » ou « idiopathique ». C’est la forme la plus fréquente, retrouvée dans plus de 75% des cas.

Dans d’autres cas, la membrane est dite « secondaire« , son apparition est facilitée par la présence :

  • De déchirures rétiniennes;
  • D’antécédents de traitement(s) de la rétine au laser Argon ;
  • D’une inflammation oculaire chronique ou d’antécédents d’infection ;
  • D’antécédents de décollement de rétine
  • D’une pathologie vasculaire de la rétine


Examens nécessaires au diagnostic

Lors de la consultation sera fait un bilan ophtalmologique complet avec mesure de l’acuité visuelle, examen à la lampe à fente et réalisation d’un fond d’œil puis d’une d’une rétinographie (photographie du fond d’œil).

Fond d’œil

On visualise au fond d’œil, cette membrane sous la forme d’un voile transparent recouvrant la macula qui peut prendre un aspect brillant dit cellophané.

Il est possible de constater une déformation des vaisseaux de la macula, en rapport avec des contractions de la membrane.

L’examen de tomographie en cohérence optique (OCT) 

Il permet de visualiser la membrane en détails, de confirmer le diagnostic et d’analyser ses répercussions sur le tissu rétinien.

On examine ainsi l’étendue de la membrane et on analyse ses conséquences sur la rétine: plis ou tractions du tissu rétinien et épaisseur de la rétine.

En OCT, la membrane apparaît à la surface de la macula comme une ligne hyper réflective. On observe une déformation de la rétine avec une perte de la dépression fovéolaire et un épaississement du tissu rétinien. L’OCT permet de visualiser en détails les plis du tissu rétinien dû à la contraction de la membrane mais aussi d’analyser la persistance ou non de l’attache du vitré à la rétine.

Au décours de ce bilan, il vous sera éventuellement proposé un traitement de cette membrane ou le cas échéant, une surveillance de votre acuité visuelle et la réalisation d’un examen d’OCT de contrôle.

Traitement

Lorsque la membrane épirétinienne a peu de retentissement sur l’acuité visuelle une simple surveillance est nécessaire. Entre les consultations ophtalmologiques, une auto surveillance est recommandée grâce une grille d’Amlser.

Lorsque la membrane épirétinienne a un retentissement sur l’acuité visuelle, une chirurgie peut être proposée.

L’intervention chirurgicale consiste à enlever la membrane en la « pelant » à l’aide d’une pince, sous microscope opératoire, après avoir réalisé une vitrectomie (ablation du vitré, correspondant au “gel” qui remplit l’intérieur de l’œil).

L’ablation de la membrane permet de supprimer les contractions et ainsi libérer le tissu rétinien sous jacent.

Cette chirurgie est réalisée par anesthésie locorégionale (injection du produit anesthésiant autour de l’œil) toutefois, en l’absence de contre indication, une anesthésie générale peut être envisagée. L’intervention est organisée en hospitalisation ambulatoire mais une courte hospitalisation peut être discutée, dans certaines conditions.

Après chirurgie, la récupération visuelle est lente, en moyenne, entre 3 et 6 mois. Des séquelles visuelles sont possibles surtout lorsque la membrane est opérée tardivement.